Enferment, rétention : les associations sollicitent le ministère de l’Intérieur

Uniopss

La Cimade et 21 associations, dont l’Uniopss, ont transmis le 24 juin une lettre ouverte à Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, pour lui demander de faire cesser la politique du tout enfermement qui conduit à la maltraitance de personnes étrangères.

Taux d’occupation des centres en très forte hausse, automutilations, émeutes, suicides, pratiques illégales des préfectures, politique punitive pouvant aller jusqu’à trois mois derrière les barbelés, enfermement systématique, enfants privés de liberté… Depuis l’existence des centres de rétention administrative, la situation n’a jamais été aussi alarmante qu’aujourd’hui. La Cimade et 21 associations dont l’Uniopss se sont donc adressées le 24 juin à Christophe Castaner dans une lettre ouverte, pour lui demander de faire cesser cette politique du tout enfermement qui conduit à la maltraitance des personnes étrangères.

Selon les signataires de ce texte, « des hommes et des femmes s’automutilent ou tentent de se suicider dans les centres de rétention administrative (CRA). Au cours de ces quinze derniers mois, deux hommes se sont donné la mort dans ces lieux où l’administration enferme des personnes pour les expulser du territoire français. D’autres se révoltent ou expriment leur désespoir à travers des lettres publiques, des grèves de la faim, des émeutes ou des tentatives d’incendie. Ces actes qui se multiplient à une fréquence inédite sont le résultat d’une politique inacceptable qui a conduit à une situation extrêmement alarmante ».